« Face au choix, la seule chose que je sais faire, c’est ne rien faire.
»
Le plus souvent, pour moi, le choix, c’était ça: un blocage. Attendre que
ça passe. Attendre de ne plus avoir le choix. Mais au moment où j’ai
décidé d’aller vivre en Andalousie, seul, loin de ma famille et de mes
proches, quelque chose a basculé.
« Comme animé par une force invisible... »
Me voilà
projeté dans cette ville où tout est possible: Granada, où les rencontres
se produisent magiquement et les opportunités surgissent au coin d’une
rue, à la table d’une terrasse. Comme si la ville œuvrait secrètement pour
que les indécis basculent vers le destin qui est le leur.
L’Art de Rater le Train est un voyage inspiré des aventures que j’ai vécu
en allant vivre à Granada, en Andalousie, où j’ai habité trois ans avant
de partir m’installer à Montpellier.
Là bas, j’ai découvert l’art du conte, la poésie, l’improvisation
théâtrale et l’amour: rien que ça! Et le tout dans un tourbillon de
rencontres hasardeuses, aventures imprévues, trains ratés, valises
perdues. Des choix impossibles résolus avec l’aide parfois d’une « force
invisible », parfois d’un poète connu dans la rue. C’est la confrontation
avec le problème du choix, car « choisir, c’est renoncer » (dixit Kamel
Guennoun), qui m’a changé et fait grandir. Cette époque de ma vie a été un
voyage initiatique.